Dans l’écriture, éviter autant que possible l’injonction détestable de l’infinitif.
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Pléonasme, encore un : art de vivre
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Automne : des arbres rougissent sous notre regard espérant les voir nus. Puis ils cèdent.
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Caché sous les mots, un être. Soyons prudents.
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Comment le dessin, reconnu autrefois comme nécessaire propédeutique de l’art, a-t-il pu devenir aussi contingent, comment a-t-il pu être déchu de la sorte de ses droits parentaux ?
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Le geste de l’artiste, n’est-il pas pour la planète ?
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Les écrivains qui utilisent leur propre histoire comme sujet seraient-ils donc plus indécents que tous ces gens, même inconnus, qui nous imposent, à peine les rencontrons-nous, le récit de leur vie entière, de leur dernière visite chez le médecin ou à l’hôpital, se plaignent de leurs vieilles douleurs ou bien déversent sans vergogne, en nous tenant serrés dans le filet de leur logorrhée, la vie de leur belle-fille ou de leur vieux père sans rien négliger des détails scabreux ?
Personne n’est forcé de lire.
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Un don, la peinture ? Oui, seulement si on l’expose.
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Je vis encore à l’âge de l’encre et du pinceau.
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L’écrivain en quête d’éditeur ne ferait-il pas mieux d’envoyer d’abord son tapuscrit aux critiques ?
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La peinture comme consolation face au monde
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Je m’aperçois que l’ami qui vient de me prêter un livre l’avait truffé d’annotations. En lisant, me voilà comme si je fouillais dans ses affaires. Et mon ami devient le sujet.
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Dessiner au pied levé
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Négociation pour une toile : “Mon prix sera le tien”, dit l’artiste.
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Je dessine encore et encore et toujours et encore sur des papiers à entêtement.
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L’averse est passée. Il suffit pourtant d’un léger coup de vent et l’arbre inconsolé se remet à pleurer.
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Dessiner à l’œil nu ou le croquis naturiste.
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A voir autant de jeunes installés, aigris, empâtés et revenus de tout (mais pas tous, loin de là) et autant de vieux fringants, galopants, curieux et animés (mais pas tous, loin de là), on est en droit de regretter que les cartes de réduction de la SNCF ne soient pas délivrées sur des critères d’âge mental ou comportemental.
(Je viens d’ailleurs d’adresser une demande de carte 18-27, très argumentée.)
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Signer sa toile, c’est admettre son impuissance, laisser tomber, baisser les bras, abandonner, et le dire. Beaucoup signent bas et fort. Pour ma part, honteux peut-être d’un tel aveu, je signe au dos.
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Dernièrement, on m’a convié à une petite taiserie. J’y ai beaucoup appris.
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